Me voilà de retour pour un article qui change un peu : je voulais partager avec vous mes lectures de ces derniers mois. J'inclurais dans cette nouvelle rubrique aussi bien des romans que des ouvrages sur le yoga, des bandes dessinées/ romans graphiques ou des livres de développement personnel.
J'espère que cela pourra vous inspirer à découvrir de nouvelles choses.
Yoga Girl, Rachel Brathen
On m'a offert ce livre pour mon anniversaire en juillet dernier et je n'avais toujours pas pris le temps de l'ouvrir. Ce fut chose faite il y a quelques mois lors d'une matinée de week-end, accompagnée d'une tasse de café et d'un croissant.
Rachel Brathen est plus connue sous le pseudonyme Yoga Girl. Pseudo qu'elle utilise sur son site internet, sa page Instagram suivie par des millions d'abonné.e.s et sur son podcast. Dans son premier livre, Rachel Brathen nous invite à suivre son parcours de son adolescence difficile en Suède à ses aventures et découvertes spirituelles au Costa Rica, pour enfin nous emmener sur la délicieuse île caribéenne d'Aruba, où elle réside désormais avec son mari et sa petite fille. Ce livre regroupe aussi bien ses réflexions sur différentes périodes de sa vie, que des recettes de cuisine faciles à faire chez soi ou encore des présentations de postures/enchaînements de yoga ainsi que leurs bénéfices.
Mon avis : Même si on peut déplorer l'aspect un peu "commercial" qui flotte autour de Rachel Brathen, elle n'en est pas moins une personne que je trouve toujours très authentique, brute et sincère. Ce livre en est le reflet parfait et on peut le voir comme un agréable guide pour nous accompagner dans notre exploration spirituelle. En matière de pratique du yoga, je recommanderais plutôt ce livre aux débutants qu'aux pratiquant.e.s plus expérimenté.e.s qui risqueraient d'y trouver peu de substance.
Ma note : 3,5/5
Passagère du silence, Fabienne Verdier
Ce livre autobiographique m'a été offert en juin dernier par l'une de mes élèves comme cadeau de fin d'année (coucou Liliane si tu passes par ici !). Je l'ai lu à mon retour du Portugal en automne dernier.
Au début des années 1980, Fabienne Verdier, alors brillante étudiante aux Beaux-Arts, décide de se rendre en Chine dans la province du Sichuan pour y apprendre les secrets de l'art antique chinois. Dans un oubli total de l'Occident, elle se dévouera entièrement à cette "mission" pendant 10 années au cours desquelles elle vivra dans une certaine misère mais découvrira auprès de grands maîtres marginaux l'immense richesse artistique orientale.
Mon avis : Très sensible d'une part aux romans d'initiation, et d'autre part à l'art chinois, je me suis totalement laissée emporter dans ces pages autobiographiques, où Fabienne Verdier raconte avec beaucoup de détails son expérience dans le Sichuan. Rejet, promiscuité, dur labeur, maladie, système inquisiteur, mais aussi les moments de grâce lorsqu'elle découvre le peuple Yi, le Tibet et les différents maîtres qui vont lui apprendre les secrets de la calligraphie et de l'art antique. Ce livre est une merveille !
Ma note : 5/5
Les loyautés, Delphine de Vigan
Théo et Mathis, 12 et 13 ans, se cachent sous l'escalier de la cantine au collège pour boire une variété assez impressionnante d'alcools forts. Théo vit entre un père au chômage et une mère hystérique ; Mathis est le fils d'une femme singulièrement traumatisée et d'un père détestable. Il faut ajouter la prof, Hélène, qui ne va pas mieux, qui ne s'est jamais remise d'avoir été une enfant battue. Bref, le ciel est noir et bas dans ce roman dont le seul répit est cette loyauté du titre qui lit entre eux ces enfants blessés et ces adultes qui n'ont pas oubliés qu'ils avaient été des enfants blessés...
Mon avis : J'ai apprécié la plume de Delphine Vigan, dont je lisais un roman pour la première fois. J'ai trouvé que ce livre se voulait en quelque sorte un plaidoyer pour la protection des enfants ainsi qu'une invitation pour nous, lecteurs et lectrices, à sonder nos propres démons, nos propres faiblesses et peurs liés à l'enfance. Il questionne également sur l'idée de loyauté, ou non, envers nos parents, nos amis, nous-mêmes.
Ma note : 4/5
Ma vie sur la route, Gloria Steinem
J'ai découvert Gloria Steinem à l'époque où la série lesbienne The L Word était diffusée. Elle apparait de manière assez improbable au cours d'un épisode qui n'a rien à voir avec la question féministe, mais toujours est-il que cette femme m'a marqué. J'étais alors étudiante en 2ème année de fac d'anglais et commençais à profondément m'intéresser à la question du genre, au féminisme, aux mouvements queer, au mouvement musical punk Riot Grrrl. Cet engagement moral ne m'a pas lâché depuis. C'est donc avec grande joie que j'ai découvert cet ouvrage disponible dans ma bibliothèque locale.
Gloria Steinem, aujourd’hui âgée de 86 ans, est une icône féministe américaine, inscrite au Women’s National Hall of Fame. Journaliste, écrivain, elle a fondé le magazine féministe Ms. et, avec Jane Fonda et Robin Morgan, le Women’s Media Center, une organisation qui se bat pour rendre les femmes plus présentes et plus visibles dans les médias. Elle a également participé aux campagnes présidentielles de Hillary Clinton et de Barack Obama.
Ma vie sur la route est le récit extraordinaire, profondément humaniste, d’une femme qui a passé sa vie à sillonner les États-Unis et à militer. Cette autobiographie en forme de road trip se lit comme la passionnante chronique de cinq décennies d’histoire américaine, depuis le discours de Martin Luther King jusqu’à l’évolution des droits de la communauté gay en passant par l’avortement ou la cause amérindienne.
Mon avis : Comme je m'en doutais, j'ai dévoré ce roman autobiographique. La plume de Gloria Steinem est poétique, mélancolique sans être nostalgique, vive et engagée. Elle donne envie de prendre part aux actions féministes, de se créer sa propre communauté de "soeur-cières". Cette femme a traversé tant d'époques clés pour la représentation, le respect et la reconnaissance des droits des femmes dans le monde ! Ce livre est éminemment inspirant pour les personnes s'intéressant de près ou de loin au féminisme, mais aussi à la lutte LGBTQI+, la lutte afro-américaine ou amérindienne. Une pépite !
Ma note : 5/5
L'espion qui venait du froid, John le Carré
«- Roulez à trente à l'heure, ordonna l'homme d'une voix tendue, anxieuse. Je vous indiquerai le chemin. Quand nous serons arrivés, il faudra descendre de voiture et courir jusqu'au mur. Le projecteur sera braqué sur l'endroit où vous devez passer ; tenez-vous immobiles dans le rayon lumineux. Dès que le faisceau sera déplacé, commencez à grimper. Vous aurez quatre-vingt-dix secondes. Vous monterez le premier, dit-il à Leamas, et puis ce sera au tour de la fille.»
Roman de la guerre froide et de la trahison, roman du cynisme et de la raison d'État, "L'espion qui venait du froid" a révolutionné le roman d'espionnage.
Mon avis : Je ne sais pas si ce roman a réellement révolutionné le roman d'espionnage, toujours est-il qu'il m'a profondément ennuyé. Peut-être que le roman d'espionnage n'est pas mon type de thriller, mais j'ai trouvé que l'auteur tournait sans cesse autour du pot, à grands coups de descriptions scéniques mais sans réelle action (ce à quoi je m'attendais dans un tel roman). J'ai attendu page après page un retournement de situation qui n'est jamais arrivé, ce qui a résulté en mon profond soulagement lorsque j'ai lu les dernières lignes. Heureusement, ce roman n'est pas très long.
Ma note : 2/5
Coeur de cristal, Frédéric Lenoir
Il était une fois…
Dans un royaume lointain, un jeune prince est victime d’un terrible sort : son cœur, enveloppé d’une gangue de cristal, ne peut ni vibrer ni aimer. Seul
un feu d’amour brûlant permettrait de faire fondre le cristal et de libérer son cœur.
Alors qu’il est en âge de se marier, et malgré tous ses efforts, aucune femme ne lui inspire cet amour. C’est ainsi qu’il décide de partir sur les routes du monde, à la recherche de celle qui le délivrerait du maléfice. Semée de bien des obstacles, sa quête l’amène à méditer sur le sens de la vie, mais aussi à découvrir le redoutable secret qui pèse sur sa naissance.
Mon avis : Ce roman de Frédéric Lenoir est écrit sous la forme d'un conte classique. Et il en respecte effectivement tous les codes : un château, un roi, un prince, des personnages fantastiques, une quête. Ce roman se lit très facilement et nous invite à méditer à notre tour sur le sens de la vie et notre vision de l'amour. J'en ai retenu quelques inspirantes phrases mais à part cela, j'ai trouvé ce conte un peu simpliste, voire franchement cul-cul sur les bords. Rien de bien transcendant donc dans ce conte que je destinerais plutôt aux enfants et adolescent.e.s.
Ma note : 2/5
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Valérie Aguelon (jeudi, 30 avril 2020 15:22)
Ma vie sur la route de Gloria Steinem est le livre que je retiens..
En plus, il est préfacé par Christiane Taubira dont j ai découvert la personnalité dans le podcast de France Inter "femmes puissantes" de Lea Salamé